Voilà, c’est fini. C’est bien fini. Une page se tourne. Une belle page se tourne.
Me voilà « gate 25 » de l’aéroport de Sydney, à attendre l’embarquement dans l’avion pour Singapour.
Boule dans le ventre et tristesse sont les sensations du moment, même si depuis 2 jours je réalise que c’est la fin de mon aventure Australienne. Depuis 2 jours seulement je comprends que je vais rentrer en France, et que ma (sympa) vie Australienne va se terminer. Je réalise enfin ce qui m’attend, et ça me fait peur.
Le moins que l’on puisse dire c’est que j’ai bien profité des derniers jours, comme je souhaitais le faire. Comme une sorte de « recueillement » je me suis rendu samedi en fin de journée vers l’Opéra House de Sydney, pour l’admirer lui et les environs une dernière fois. Je n’ai pas pu m’empêcher de prendre quelques photos, les dernières photos d’Australie ; elles sont en ligne dans les albums photos (comme des clichés des Blue Mountains et de Kings Cross soit dit en passant). Ensuite, retour au backpacker, dernière plâtrer de pâte puis direction The Gaff, un bar / boite avec free beer pendant une heure. Comme d’habitude beaucoup de personnes du backpacker sont présents pour cette soirée qui, pour moi, a une saveur étrange. Elle se passera très bien et sera même l’une (la ?) des plus sympas de l’année, ça fait plaisir de terminer comme ça 🙂
Après quelques heures de sommeil je boucle mon sac et commence les au revoir. Que je n’aime pas ça. Même si je m’y prépare mentalement depuis 2 jours, c’est dur. J’ai vraiment passé de bon moment dans ce backpacker. Echanges de coordonnées, mots sympas, soutient aux All Blacks avec le kiwi des lieux (Rugby World Cup en septembre – octobre en France) et la navette pour l’aéroport est déjà là, il faut y aller.
Formalités d’enregistrement et de douane sans problème, hormis mon pot de nutella qui n’a pas le droit de passer, ça me fait rire ! Une rapide négociation avec un agent de sécurité très cool m’a permis d’avoir le droit de le manger sur place, me voilà donc au milieu des contrôles avec mon pot de nutella sorti ; des gens rigolent en voyant ça.
Dans quelques minutes nous embarquerons. La boule au ventre devient plus grosse en écrivant ces mots. Il me reste moins d’une heure pour décider de ne pas embarquer et de rester ici… J’y pense, c’est sûr. Mais, non, il ne faut pas, ce serait une mauvaise idée. Je dois rentrer, terminer ses études et on verra ensuite. Il va donc falloir se faire un peu violence et monter dans cet avion de Qantas pour environ 8 heures de vol.
Petite parenthèse de dernière minute : ce retour commence mal et j’ai déjà retrouvé ce qui m’énerve chez (beaucoup trop) de français : ils râlent toujours. Outre le fait que j’entends pratiquement que du français (alors que je suis encore à Sydney) car l’avion est « sous-traité » à Qantas par Air France, ce que j’entends m’énerve. Ce sont des français en train de se plaindre car nous avons 5 minutes de retard à l’embarquement. Ho, mon dieu… !! Du coup, toutes les 30 secondes on a le droit à « rooh, mais qu’est (ce qu’ils font, ce n’est pas possible ça » « bon, c’est quoi ce bordel, on n’a plus d’avion ou quoi », etc. Entendre ça ici alors que depuis 1 an c’est « no worries », s’il y a du retard et bien ce n’est pas grave, on attends tranquillement, etc. et bien…ce n’est pas super agréable. Pour le moment, j’ai réussi à ne rien leur dire mais s’ils continuent je vais leur dire « hey, les gars, no worries, tout va bien se passer, il n’y a pas d’urgence donc on se détend. T’es pas à 5 minutes près sur 24 heures de voyage ». Ha la la, j’avais peur de retrouver ce type de comportements en France mais l’avoir dès ici me fais mal… (Evidemment, pendant que j’écris ses lignes, ils en rajoutent des couches…). « Bon courage, Stéphane… » me dit une petite voix. Ha, tiens, on embarque. Et bien que font les français qui rallaient ? Ils ne font pas la queue comme tout le monde et se mettent directement au milieu de la file. J’adooooore !!!!!! Non mais attendez, ils ont raisons, l’avion pourrait partir sans eux… Non mais sans déconner… ! Enfin bref, fin de la parenthèse.
Mais, au fond de moi, je sais que ce départ n’est qu’une étape et je sais parfaitement que je reviendrai ici, probablement après avoir été en Nouvelle-Zélande, voyage programmé pour l’automne 2008. Donc, comme ils disent ici, « see ya », Australia…
PS : malgré mon départ d’Oz, le site continuera à être alimenté quotidiennement pendant encore plusieurs jours, que ce soit par rapport à Singapour ou comme bilan de mon année « à l’autre bout du monde ».
See ya,
4 Comments
Que le temps passe vite …
Bon retour en France !
J’imagine très bien ce que tu ressens 🙄 … Garde bien dans un coin de ta tête tout ce que tu as pu vivre pendant ces derniers mois !
La famille et les amis t’attendent !
Merci 🙂
Effectivement, t’as aussi passé un an à l’étranger donc tu imagines très bien ce que je ressens…et ce n’est pas facile.
Peut-être vous posterais-je l’article, déjà écrit, ayant pour titre « La peur du retour »…
See ya,
Buh, ca me serre le coeur rien qu’a lire :sigh:
Pourquoi t’es plus doue pour mettre des emotions tristes que joyeuses!!
En tout cas (bon, maigre consolation je sais), en France il y a MOI o/
Je promet de t’ecouter patiemment et de ne meme pas sourire quand tu raleras sur les francais, ces sales raleurs ^^ (et le temps francais, et la politique francaise, et leur attitude fermee de me*** et la bou… ah non, la bouffe c’est la meilleure du monde, c’est vrai ^^)
Courage, bisous
Je ne sais pas, pour les émotions tristes que je relate mieux que les joyeuses… Bizarre bizarre !
Pour la France, oui, c’est vrai, tu seras la quelques jours (au passage, tu me tends la perche pour un jeu de mot pourri la !!!!). Ca plus la bouffe, ça devrait me faire patienter quelques jours avant de vouloir repartir ! 😛
Merci…
See ya, bisous.