Jeudi 24 décembre, j’ai quitté mon auberge de jeunesse depuis quelques minutes et je marche en direction de la gare routière pour prendre un bus et rejoindre Ouro Préto (« or noir » en portugais). J’entends alors « Stéphane, Stéphane », je me retourne et vois un collègue (Européen) de travail par la fenêtre de sa voiture, le Brésil est finalement petit ! Alors que je n’avais pas croisé d’étranger depuis le premier matin à Diamantina, le seul que je croise est un collègue, quelle surprise. Ni lui ni moi ne savions que l’autre passait quelques jours de vacances à Diamantina. Avec sa femme, ils se rendaient…à Ouro Préto, j’ai donc fait la route avec eux. Le trajet a été long car la route se transformait parfois en piste, mais c’était très sympa avec de jolis paysages.

Une femme à sa fenêtre, à Ouro Preto, dans le Minas Gerais
J’ai poussé un ouf de soulagement en arrivant dans l’auberge d’Ouro Préto, il y a en effet une dizaine de voyageurs, plus sympa pour passer Noël que d’être tout seul. Après avoir acheté le « repas de Noël » le 25 décembre au matin, nous nous sommes avec un Brésilien baladé dans la ville. Malheureusement, c’était plutôt « ville morte » qu’autre chose, logique pour un jour de Noël, mais pas terrible pour nous…
J’ai fêté Noël à l’auberge avec deux anglaises, une allemande, un colombien et un Brésilien. Pas de cuisine de Noël pour l’occasion, mais du poulet, du riz et des légumes cuisinés accompagnés d’un vin rouge local. La soirée était sympa, mais je n’ai vraiment pas eu l’impression que c’était Noël, c’était simplement une soirée avec un bon repas. Lors de mon prochain Noël en France, il faudra rattraper celui-là !
J’ai passé les deux jours suivant à me balader à Ouro Préto et Mariana, deux cités coloniales. Marcher dans la première peut se révéler épuisant tant les rues sont abruptes ; certaines rues sont même impraticables par les véhicules normaux. A pied on passe partout, mais les genoux s’en souviennent !

Ouro Preto et son abrupte topographie
J’ai été un petit peu déçu par Mariana, qui n’a rien d’extraordinaire. Ouro Préto, quant à elle, est beaucoup plus jolie, c’est un véritable joyau architectural, notamment par ses 23 églises, mais aussi par ses maisons et rues sinueuses. On peut notamment citer Matriz de NS do Pilar, la seconde plus riche église du Brésil avec 434 kilos d’or et d’argent ; personnellement je trouve ça un peu « too much » et lourd, mais c’est de l’art… Entre les deux villes, j’ai visité une ancienne mine pour essayer de me rendre compte de l’enfer qu’ont vécus des milliers d’esclaves. Les lieux ont été un quelque peu « aseptisés », mais on imagine bien l’immense difficulté et pénibilité du travail. La encore, j’ai été étonné qu’il y ait si peu d’informations par rapport à l’esclavagisme. Lorsqu’on a demandé au guide (obligatoire) le nombre de morts, il nous a répondu « on ne sait pas » ; personnellement j’ai du mal à croire qu’on est aucune donnée ou estimation de ce chiffre.

Une rue pavée d’Ouro Preto
Je n’ai pas retrouvé, à Ouro Préto, l’ambiance très sympa que j’avais senti à Diamantina. Alors certes la ville est plus grosse, mais elle est surtout plus touriste, on croise parfois plus de touristes que de locaux et les boutiques à souvenirs sont omniprésentes. Du coup les rapports avec la population sont différents…et moins sympa. De plus, il s’agit normalement d’une ville étudiante, mais comme ce sont les grandes vacances les étudiants avait désertés, ça compliquait les rencontres sympas.
Bref, autant j’avais vraiment bien aimé l’isolée Diamantina, autant je n’ai pas trop accroché à la touristique Ouro Préto ; je m’y attendais…
J’ai repris la route de Rio de Janeiro plus tôt que prévu. Je devais en effet me rendre au DETRAN, service administratif Brésilien, pour récupérer un document officiel. Je vais en profiter pour passer le réveillon sur la mythique plage de Copacabana, ou 2 millions de personnes sont attendus pour fêter le début de l’année 2010. Le plus gros réveillon du monde ! En espérant que la pluie ait disparue d’ici la…
Até breve,
1 Comment
hahaha of course you found it a « dead city » ! MOST of people live in Ouro Preto Who are Students from the Universidade Federal de Ouro Preto ( UFOP – very famous ), so DURING holidays nobody’s there! haha DURING normal days , There are parties everywhere hehe