Départ de la maison d’hôte direction…le désert. Encore de grandes plaines et chaînes de montagnes.
Premier évènement de la journée : les fougaras. Il s’agit de grands trous de 7-8 mètres de profondeur sur 2 mètres de diamètre qui se trouvent dans des plaines désertiques. Il y a un trou tout les 8-10 mètres et ils sont reliés entre eux à 7-8 mètres de profondeur pour former des canalisations. Ces trous permettent d’amener de l’eau dans le désert en évitant les problèmes d’évaporation et de bouchage des irrigations par le sable. Cet ingénieux système a été construit au début du XXème par des esclaves noirs.
Nous avons ensuite traversé un village dans lequel il y avait un souk au milieu de la route ; nous nous sommes donc arrêtés. Là encore les femmes étaient voilées de noir et en général on apercevait seulement les yeux voir même un seul œil. J’ai même croisé une femme qui était totalement voilée, même au niveau des yeux, elle devait voir par transparence… Nous avons croisé des touristes, probablement des français, en débardeur et short, très choquant dans des villages comme celui-ci. Je trouve que c’est un important manque de respect. Notre guide nous a indiqué que les femmes du village et de la région étaient voilées de la sorte d’après des coutumes et non pour la religion. Après nous être baladé et avoir acheté des vivres pour les prochains jours nous avons repris la route et continué à rouler vers les dunes de sables. Après un arrêt brutal de la route (en plein milieu de rien !) nous avons commencé à slalomer entre les dunes. Le paysage était magnifique avec alternance de petites dunes de sables et zones de cailloux noir car brûlés par le soleil ! Une pause déjeuner et quelques kilomètres plus tard, après être passé à travers d’oasis très isolées, nous avons retrouvé « nos » dromadaires et chameliers.
Après une pause à cause de la chaleur nous sommes partis dans les dunes. Thomas et Solenne chacun sur un dromadaire alors que trois autres portaient nos sacs (un dromadaire), l’eau (un autre et la nourriture (le dernier dromadaire). Dès le sommet de la première grande dune atteint nous avons pu admirer le paysage, comme sur les cartes postales ! Nous avons cependant été étonnés par le nombre d’arbustes qui « survivent » plus ou moins alors que les conditions climatiques sont loin d’êtres optimum. Cette végétation pousse un peu au milieu de rien. Deux heures de marche et de magnifiques paysages plus tard nous sommes arrivés à notre bivouac. Les chameliers avaient, dans la matinée, monté les tentes et l’un d’eux (ils étaient trois en plus de notre guide) était resté sur place pour préparer le thé et le dîner. A la fin du thé j’ai parlé d’escalader une grosse dune pas très loin de notre campement. Mon père m’a lancé le défi de la monter donc je suis immédiatement parti en sa direction, pieds nus. Seulement ¼ heure pour arriver au pied de mon objectif mais je me suis alors rendu compte qu’elle était vraiment énorme. L’ascension a été vraiment très fatigante et j’étais obligé de faire des pauses très régulièrement pour pouvoir continuer. C’est donc fatigué et avec un rythme cardiaque élevé que j’ai atteint mon objectif. La vue était superbe grâce à la hauteur à laquelle je me trouvais, mais je n’ai pas pu prendre de photo car le vent était fort donc le sable volait. Et puis il faut bien avoir un avantage d’avoir fait cet effort ! La descente a été très rapide et très sympa, je faisais des petits sauts mais j’étais ralenti car je m’enfonçais bien dans le sable, la même impression que la descente au rappel en escalade. J’ai appris en revenant au campement que ma mère était furieuse que je sois parti tout seul escalader cette dune ; pourtant il n’y a aucun danger ! Je n’ose pas imaginer sa réaction le jour où je vais lui annoncer que je pars faire une transat…
Le dîner, au milieu des dunes, était chaud et excellent. Quelle logistique pour permettre cela !
La nuit a été plus difficile. On nous avait conseillé un duvet chaud car les températures devaient, parait-il, descendre assez bas la nuit. Comme j’avais besoin d’en acheté un j’ai acquis un modèle prévu pour des températures de +3°C à +7°C. Le problème c’est qu’il faisait beaucoup plus chaud – je crevais de chaud ! Et comme le vent était fort j’aurais été inondé de sable si j’avais ouvert mon duvet, quelle vie ! Au final moi qui étais tout content de mon super duvet j’ai mal dormi car j’ai eu trop chaud.
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