C’est l’un des problèmes récurent –ou presque- des pays en voie de développement : les infrastructures de transport sont insuffisantes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Brésil et Rio de Janeiro en particulier n’échappent pas à la règle. Comment développer la ville, la région et le pays si on ne peut pas se déplacer facilement et rapidement et si les transports de marchandises sont longs et difficiles ?
Rio de Janeiro, ville de 6 millions d’habitants, est située entre la mer et les « montagnes ». Cela donne un cadre magnifique et d’après nombre de personne, cela en fait « l’une des plus belle ville du monde ». Jolie, certes, mais pas toujours pratique !
Le réseau de transport en commun est par exemple vraiment insuffisant. Le métro est presque inexistant, avec seulement 2 lignes de quelques stations, concentré dans une petite partie de la ville (autour du « centre »). Quant au réseau de bus, il est là encore trop juste par rapport aux besoins des Cariocas. Le réseau officiel est d’ailleurs tellement pauvre qu’il existe une multitude de vans privés qui le secondent pour permettre aux gens de se déplacer dans la ville. Ce réseau « parallèle » est normalement interdit mais, comme c’est souvent le cas ici, il est toléré car il est réellement nécessaire. Il va sans dire qu’aux heures de pointes, les bus sont « blindés ». Et comme, parait-il, les conducteurs sont payés au nombre de tours qu’ils font pendant leur service, leur conduite est…sportive. En général lorsqu’on est dans un bus on double les voitures, par la gauche comme par la droite, peu importe… !
Pour ceux qui ont les moyens de posséder une voiture, les déplacements restent longs et difficiles. Un maître mot : patience ! Le réseau routier est assez mal fait et les embouteillages sont nombreux. La typographie de la ville fait que sur certains axes il existe une seule route, qui forcément est bloquées aux heures de pointe…mais pas seulement. Jeudi en plein milieu de l’après-midi j’ai dû me rendre en « zona sul », à environ 20 ou 25 kilomètres de mon entreprise…et j’ai mis plus d’une heure ½. La veille au soir j’avais mis 2 heures en bus pour me rendre dans le centre (distant de 20 Km) et…presque la même chose pour rentrer chez moi à 22H00, en voiture ! Et il n’est pas rare, en voiture, d’avancer de 3 km en une heure… Quand c’est bloqué, ça l’est vraiment !
Bref, les transports à Rio de Janeiro sont longs, très longs. Je ne me plains absolument pas de cette situation d’un point de vue personnel, j’habite à 15 ou 20 minutes seulement de mon travail et je peux m’y rendre en voiture (covoiturage). Je fais partie des privilégiés et j’en suis bien conscient. Mais la situation est délicate pour la majorité des Cariocas qui doivent faire face à un manque d’infrastructures. Et quand bien même il y a des routes, leur état laisse parfois à désirer…
Il reste la solution de l’hélicoptère pour réaliser ses déplacements personnels… J’en vois et j’en entends très régulièrement, même si ce moyen de transport est parait-il plus développé encore à São Paulo. Il va sans dire que cela est réservé à une infime partie de la population…
Alors, bien sûr, à l’échelle du pays l’avion est largement utilisé pour les déplacements personnels. Mais non seulement cela ne concerne qu’une petite partie de la population –les prix restent très élevés par rapport au salaire moyen- mais en plus cela ne concerne pas les déplacements quotidiens « utiles » (aller travailler, chercher ses enfants à l’école, etc.).
Pour améliorer les transports à Rio de Janeiro je pense qu’il faudrait déjà un métro digne de ce nom. Surtout dans une ville où il y a « peu de places » entre la mer et les montagnes, un transport en souterrain me semble pratique. Ensuite il faudrait une refonte assez générale de la circulation automobile, mais cela doit passer par d’importants investissements. Que ce soit le métro ou les routes, cela coûte extrêmement cher. De même, il faudrait soigner la réalisation des routes, car actuellement c’est fait « rapidement » mais la qualité laisse à désirer. Proche de mon entreprise, ils ont complètement refait le goudron sur 1 ou 2 km en une journée ! C’est très rapide…mais dès qu’il pleut il y a des nids de poules partout !
Même s’il y a encore certains véhicules étonnants sur les routes chinoises, j’avais été impressionné par le développement des infrastructures (superbes autoroutes, grands boulevards, etc.). Je ne me souviens plus de la source, mais il me semble qu’en 2020 la Chine possédera autant de métro que le reste du monde réunit. Impressionnant ! Et sans allez aussi loin, le Brésil pourrait bien s’en inspirer…
En tout cas dans ce domaine les Cariocas attendent beaucoup de l’organisation des JO 2016. Ils espèrent que des investissements seront réalisés pour améliorer leur quotidien, et cela passe notamment par de plus grande facilités pour se déplacer.
Até breve,
3 Comments
Ah, j’ai eu la chance de prendre les transports en commun à Rio et je pense que cela s’est bcp développé depuis que tu as écrit ce post. Il y a un métro maintenant qui va jusqu’à Ipanema et les bus étaient pas mal aussi!
La situation s’est effectivement améliorée depuis novembre 2009. Le métro, après 15 ans de « travaux » arrive enfin à Ipanema…
Le système de bus est en pleine réorganisation, notamment en vu de la Coupe du Monde et des JO.
Mais la situation reste très mauvaise. Dès qu’il pleut, il faut plusieurs heures pour traverser la ville. La semaine dernière, j’ai mis plusieurs fois plus d’une heure pour faire une dizaine de kilomètres, et j’ai la chance d’habiter proche de mon travail. Les collègues qui habitent loin passent de nombreuses heures dans des embouteillages sans fin…
Je ne sais pas ou tu étais à Rio ni quels étaient tes déplacements, mais pour une grande majorité des Cariocas, les transports restent très mauvais. Ils ne se plaignent pas plus que ça car 1) ce n’est pas dans leur culture et 2) ils n’ont jamais connu autre chose. Mais les transports restent un gros point noir à Rio.
je regarde la carte du metro il’y a 2 ligne plus la ligne metro na superfie que je ne trouve sur ocune crte au plant de la ville qui peu m’aidee merci mui oblgado