Après notre passage de la frontière, nous voila à San Pedro de Atacama au nord du Chili. Cette petite ville est la destination de nombreux touristes qui se rendent au Salar d’Uyuni et au Sud Lipez. Et ça se voit : la ville est ultra touristique, pleine d’agences de voyages et restaurants pour touristes. Et en bonus, tout y est cher, surtout après la Bolivie qui, il faut bien l’avouer, est plutôt bon marché.
Je suis bien conscient que ces quelques lignes à propos de San Pedro d’Atacama ne vous donnent pas une folle envie de vous y rendre, mais nous n’avons pas particulièrement accroché… Et quand j’aime, je le dis…quand je n’aime pas, je le dis aussi. Après quelques heures dans la (minuscule) ville à voir quoi faire les jours suivants, nous nous sommes renseigné sur comment revenir au plus vite en Bolivie ! Malheureusement pour nous, le parc national Bolivien que nous venons de traverser à fermer juste après notre passage. Une grève des agents du parc, nous a-t-on dit. Il nous est du coup impossible de retourner en Bolivie par Hito, le passage frontalier le plus proche. Après avoir étudié les différentes possibilités qui s’offrent à nous, nous choisissons finalement d’acheter des billets de bus en direction de Salta, en Argentine. Nous achetons deux des trois derniers billets disponibles. Oui, nous avons de la chance ! Hormis les raisons évoquées plus haut, pourquoi souhaitons-nous donc autant quitter Atacama ? Principalement car les choses sympas sont difficilement faisable seul…et les tours organisés, en plus d’être un peu chiants, coûtent une fortune. Nous souhaitions faire une randonnée sur l’un des volcans de la région mais, par une agence, il faut débourser entre 110€ et 130€ la journée suivant le volcan et l’agence. Un peu cher ! Et bien sur, il n’existe pas de transports locaux pour s’y rendre.

Fin de journée et ciel orageux dans le désert d’Atacama, au Chili
Nous décidons de profiter de notre journée complète sur place pour nous rendre, à bicyclette, à l’un des salars d’Atacama. La route et les petits chemins sont sympas avec notamment peu de véhicules. Ca fait longtemps que je n’avais pas fait de vélo et c’est agréable, même si j’ai vite mal aux fesses, la selle n’est pas des plus confortables !! Arrivé sur zone nous ne « voyons pas » la petite cabane et l’homme levant la main, et nous passons fièrement sur nos vélos jusqu’au (micro) salar situé 70 mètres plus loin. Il semble que notre passage rapide n’ait pas été au goût de tout le monde, l’homme nous rejoint rapidement sur le sel. Et oui, il faut payer pour accéder à ce micro salar !! Nous faisons les innocents puis repartons, ce salar doit faire 0,01% de celui d’Uyuni et nous ne souhaitons pas payer pour cela…

Votre serviteur admirant le paysage dans la Vallée de la Mort, au Chili
En fin d’après midi et début de soirée nous participons au tour organisé acheté la veille. Les paysages pourraient être les plus beaux du monde, je ne suis pas sur que j’apprécierais réellement. Ce type de « voyage organisé » m’insupporte très rapidement : « allez tout le monde descend du bus, vous avez 4 minutes pour prendre vos photos et ensuite remontez dans le bus »… La Vallée de la Lune (« Valle de la Luna ») ressemble, comme son nom l’indique, à la lune. Elle est formée de crêtes pointues, de petits ravins et de canyons ; il n’y a ni faune, ni flore ni humidité, autant dire que ce n’est pas très accueillant.

La Vallée de la Lune dans le désert d’Atacama, au Chili
La Vallée de la Mort (Valle de la Muerte), créée suite à l’érosion de la Cordillera del Sal, est constituée elle aussi d’étonnantes roches pointues et autres canyons. Vu d’en haut, on a un peu l’impression d’être devant un fond d’écran Windows ou devant une piste de motocross dans un jeu vidéo ! C’est avec ce paysage sous les yeux que nous assistons au coucher du soleil, en compagnie de dizaines d’autres touristes réalisant le même parcours que nous…

Vallée de la mort dans le désert d’Atacama, au Chili
Bref, vous l’avez compris, San Pedro de Atacama n’a pas été l’un de nos coups de cœur et c’est sans tristesse que nous passons, le 21 décembre, la frontière pour quitter cette ville. On ne peut pas aimer tous les lieux du monde ! Pour apprécier davantage les lieux, notamment les deux vallées que nous avons visité, il aurait probablement fallu s’y rendre en vélo. Mais pour cela il nous fallait d’autres selles de vélo plus confortable pour être à même de parcourir davantage de kilomètres…
Une journée et deux frontières plus tard nous voila à Salta, dans le Nord de l’Argentine. La route entre les deux villes est superbe, avec des paysages aussi nouveaux que splendides et étonnants, dont une partie classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO. La ville même de Salta est agréable et nous prenons plaisir à nous y balader. Les nombreuses et attirantes attractions autour de la ville –dans un rayon de quelques centaines de kilomètres- méritent une voiture particulière pour être explorer de manière intéressante. Après quelques hésitations nous renonçons à cette option car seul l’un d’entre nous a son permis de conduire et nous craignions que cela soit trop juste au vue des distances.
Nous prenons finalement un bus en direction de la Bolivie pour un retour aux sources. Et cela nous fait bien plaisir ! Mais la région de Salta mérite indiscutablement beaucoup plus que ce que nous lui avons réservé alors…à suivre un jour ?
PS : je viens enfin d’ajouter des albums photos pour la Bolivie. J’en ai publié un pour La Paz, un pour le Salar de Uyuni et un autre pour le Sud Lipez. Il manque celui de l’Isla del Sol, je ne l’oublie pas.
Hasta luego,
1 Comment
Wow, impressionnant de beauté.
Le Salar de Uyuni à aussi l’air superbe, en tout cas tes photos le sont.
Ca donne envie de voyager 😀