La chance, vous voilà enfin à Rio de Janeiro ! Heureux de cette opportunité, vous souhaitez évidemment vous balader à travers la ville pour la découvrir. Vous voilà donc dans le bus, il fait chaud –c’est le début de l’été-, et évidemment le véhicule est plein donc vous restez debout. Un sac sur le dos –avec lequel vous donnez involontairement des coups à vos voisins- un autre à la main, vous tentez tant bien que mal de vous accrocher pour tenir debout. Vu la conduite « sportive » du conducteur –vous vous dites d’ailleurs qu’il aurait mieux fait de faire de la Formule 1- à travers les rues de Rio de Janeiro, l’exercice est difficile. Et vos sacs ne font que compliquer les choses. « Si seulement j’avais une voiture, ça serait plus simple » pensez-vous alors.
Vous découvrez alors qu’à Rio de Janeiro et notamment dans les bus, le mot entraide n’est pas un vain mot. Non seulement une grande majorité des gens se lève rapidement pour laisser les personnes âgées ou handicapées s’asseoir, mais en plus certaines personnes assises vous proposent de…garder vos sacs ! « Comment, faire garder mes sacs par un inconnu dans le bus ? Jamais ! » pensez-vous déjà, avant d’ajouter, fatidique, « surtout avec toutes les histoires d’insécurité qu’on entend à propos de Rio ». Pourtant, dans la cidade maravilhosa -et probablement ailleurs au Brésil-, lorsque vous êtes debout dans un bus avec des affaires à la main, les personnes assises vous proposent gentiment de garder vos sacs, soit à leurs pieds soit sur leurs genoux. Je ne vais pas vous cacher que les premières fois je pensais que les gens se connaissaient déjà pour laisser leurs sacs aux autres, mais en fait non, ce n’est pas nécessaire ! Alors à mon tour j’ai commencé à laisser mes sacs lorsque je suis debout, et à garder ceux des personnes debout lorsque je suis assis. Et j’avoue que c’est bien pratique comme système, et c’est sympa de voir cette entraide et confiance accordée à des inconnus. Tout le monde ne laissent pas son sac ni ne propose de garder ceux des autres, mais c’est quelque chose de courant.
Et des gens qui prennent le bus, il y en a probablement plusieurs millions (bon, j’exagère peut-être, mais il y en a beaucoup !) tous les jours à Rio de Janeiro. Faute à un réseau de métro très largement insuffisant, bien qu’en développement, les Cariocas utilisent beaucoup les nombreux bus qui sillonnent la ville. Après plus de 3 ans ici, ce matin encore je me faisais la réflexion : arrêté à un feu rouge, près d’un véhicule sur deux qui passait devant moi était un bus, ils étaient à la queue-leu-leu et même souvent sur les deux voies. Et ce n’était pas seulement passager, la file de bus était interminable. Est-ce cette obligation de prendre le bus, avec l’inconfort que cela procure, qui pousse les Cariocas à s’entraider ?
Et vous, si vous étiez debout dans un bus avec des sacs, les laisseriez-vous facilement à des inconnus assis pour vous faciliter le trajet ? Si vous êtes assis, iriez-vous proposer un coup de main à une personne debout et chargée ? Lecteurs, je vous propose qu’ou vous soyez dans le monde, vous essayez de lancer ce système d’entreaide !
Até logo,
3 Comments
jaimerais bien qui quelqu’un puisse garder mon sac dans le metro à Paris!! 🙂
Je pense que ça est très sympa,mais je ne laisse mon sac avec quelqu’un. Quand on garde mon sac je le regarde tout le temps, parce que ça arrive d’être volé quand quelqu’un garde ton sac…
C’est un bon mode de conduite!
En France, c’est quand tu es enceinte que tu as un peu plus d’entre-aide (tu passes en priorité aux caisses des magasins), mais les places dans le métro et le gardiennage de sacs, c’est un peu moins fréquent malheureusement…