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Brésil - News

« Au Brésil, qu’on soit riche ou pauvre, même les intempéries vous traitent différemment »

10 avril 2010

Ce samedi le soleil est de retour à Rio de Janeiro, après une semaine extrêmement pluvieuse et meurtrière. J’en parlais déjà dans mon dernier article, des trombes d’eau se sont abattus sur l’Etat de Rio de Janeiro, 280 millimètres en 24 heures –soit le double des précipitations moyennes du mois d’avril.

Vous avez été nombreux à m’envoyer des messages pour prendre de mes nouvelles, notamment après avoir vu de terribles images à la télévision. Et, à tous, je répétais la même chose : « non seulement je vais bien, mais en plus mon quartier n’est absolument pas touché par les inondations et les glissements de terrain. Je fais partie d’une classe sociale privilégié et, « de fait », je n’habite pas dans une zone à risque. ». Car, comme l’indique la journaliste Lamia Oualalou, « Ce que les images diffusées en quelques secondes sur les écrans du monde entier omettent, c’est qu’il y a deux Rio de Janeiro : celui des riches, et de la classe moyenne, et celui des pauvres. ». Et comme je l’indiquais déjà dans mon article de mardi, elle confirme que « Toutes les victimes, je dis bien toutes, viennent des favelas, accrochées aux flancs des « morros », ces collines caractéristiques de la ville merveilleuse. »
Ces pluies, les plus importantes à Rio de Janeiro depuis une quarantaine d’années, ont en effet provoquées la mort et la disparition de plusieurs centaines de personnes. Le bilan final pourrait s’élever à 400 ou 500 décès.

Même si je suis sur place, je n’ai pas beaucoup plus d’informations que vous qui êtes en France, en Australie ou ailleurs dans le monde. Hormis quelques routes inondées, je n’ai subi et vu aucune conséquence de ces intempéries. Et comme les déplacements étaient particulièrement compliqués et qu’il était demandé aux gens de rester chez eux –pour ceux qui le peuvent- je ne me suis pas rendu en ville. Bien sûr, tous mes amis Brésiliens avec qui j’en ai parlé sont sous le choc et trouvent terribles ces centaines de morts. Beaucoup de mes amis mettent aussi directement en cause les politiciens qui n’ont jamais fait ce qu’il fallait pour empêcher les constructions sur les zones à risques ou pour déplacer les habitants installés sur des collines particulièrement dangereuses. Soit dit en passant, j’ai été étonné de voir hier certains journalistes français s’indigner de la décision de raser des maisons situées en zone à risque suite à la tempête Xynthia, en France. On ne peut pas d’un côté accuser les politiques de ne pas faire le nécessaire pour éviter les drames comme ceux vécus en France fin février ou à Rio ces jours-ci, et en même temps s’indigner du « déplacement » de population dont la vie peut être en danger. Pour en revenir à Rio, il semble que la politique d’urbanisation –ou son absence, plutôt- ait joué un rôle très important dans les drames vécus. Le manque de « plan d’urgence » et la paralysie totale des transports ont également été des points dégradants une situation déjà difficile.

Pour mieux comprendre la situation à Rio, je vous invite grandement à lire le très bon article de Lamia Oualalou intitulé A Rio de Janeiro, les intempéries, c’est deux poids, deux mesures. Je tiens d’ailleurs à préciser que le titre de mon article est directement tiré de la conclusion du sien.

Até logo,

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